Quoique je sois très attaché à la culture de langue espagnole(comme les lecteurs de ce blog peuvent le constater en lisant mes chroniques) je n´ai jamais fait ici mention de l´attribution annuelle du Prix Cervantès qui récompense tous les ans un grand écrivain de langue espagnole, même quand il fut attribué à un écrivain de ma prédilection, comme ce fut le cas en 2009 avec la consécration du poète mexicain José Emilio Pacheco. Pourtant, je ne pouvais nullement passer sous silence l´attribution du prix au poète chilien Nicanor Parra et ceci parce que depuis des années j´essaie de faire auprès de mes amis la promotion de son oeuvre, pratiquement inconnue au Portugal et en France. Auteur de plus d´une vingtaine de livres de poésie-dont le plus connu est peut-être Poemas y Antipoemas(1954)-, Nicanor Parra a 97 ans et il est frère de la grande chanteuse Violeta Parra(décédée en 1967). Souvent, à l´occasion d´une fête d´anniversaire ou d´un dîner professionnel ou simplement entre amis, où l´on boit du vin, je cite de mémoire des vers de Nicanor Parra sur le nectar des dieux. Les vers- extraits du poème Coplas del Vino, du livre La Cueca Larga(1958)- sont ceux qui suivent: «El vino tiene un poder/que admira y que desconcierta/transmuta la nieve en fuego/y al fuego lo vuelve piedra»(«Le vin a un pouvoir/qui force l´admiration et déconcerte/il transforme la neige en feu/et le feu se mue en pierre»).
J´espère bien que cette distinction contribuera à éveiller l´intérêt des éditeurs du Portugal, de la France et d´autres pays pour l´oeuvre de Nicanor Parra.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire