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Féru de littérature française et étrangère, ma plume sévit dans diverses colonnes de journaux, de sites internet pour partager ce goût qui m´anime. Que détracteurs ou admirateurs n´hésitent pas à réagir à mes chroniques.

dimanche 29 avril 2018

Chronique de mai 2018.


Elias Canetti,  l´immortalité d´un écrivain.

«Roustschouck, sur le Danube inférieur, où je suis venu au monde, était une ville mystérieuse pour un enfant». L´enfance est, on le sait, un mystère, mais être enfant à Roustschouck cela ressemblait à quoi au juste, entre 1905 et 1911 ? Cette ville  située en Bulgarie, dénommée aujourd´hui Roussé ou Ruse, et n´est peut-être vaguement connue que parce qu´y est né le 25 juillet 1905 un des penseurs les plus éblouissants du vingtième siècle : Elias Canetti, l´auteur de la phrase par laquelle débute ce texte. Cette ville bulgare pouvait se prévaloir d´être un creuset de langues et de cultures. Elias Canetti  rappelle dans son livre autobiographique La langue sauvée que pendant la journée on pouvait entendre parler dans la ville de son enfance sept ou huit langues découlant des nombreuses communautés qui la peuplaient et l´enrichissaient : «Hormis les Bulgares, le plus souvent venus de la campagne, il y avait beaucoup de Turcs qui vivaient dans un quartier bien à eux, et, juste à côté, le quartier des sépharades espagnols, le nôtre. On rencontrait des Grecs, des Albanais, des Arméniens, des Tziganes. Les Roumains venaient de l´autre côté du Danube, ma nourrice était roumaine mais je ne m´en souviens pas. Il y avait aussi des Russes, peu nombreux, il est vrai».
Élias Canetti, on l´a vu, appartenait à la communauté des juifs sépharades. Il était le descendant d´une famille dont les membres ont été expulsés de Canete, près de Valence, en Espagne, en 1492. Aussi parlait-on, en famille,  le judéo-espagnol ou ladino. Issu d´une famille de riches commerçants, il maniait habilement plusieurs langues, a vécu dans de nombreux pays, a étudié à Zurich et à Vienne (où il a suivi des études de chimie) et s´est fixé un temps à Londres où il a acquis la nationalité anglaise. Pourtant, c´est en allemand qu´il a écrit son œuvre d´une richesse et d´une diversité incomparables. Outre les aphorismes, les pièces de théâtre et les écrits autobiographiques-La langue sauvée, Le flambeau dans l´oreille, Jeux de regard, Le territoire de l´homme et Le cœur secret de l´horloge-d´autres œuvres ont assis la réputation d´Elias Canetti comme un grand écrivain et penseur du vingtième siècle dont les essais La conscience des mots et Masse et Puissance (ouvrage d´anthropologie sociologique), le livre de notes et de réflexions Les voix de Marrakech et Auto-da-Fé, son seul roman.  Ce roman fut d´abord traduit en français sous le titre La Tour de Babel et met en scène Peter Kein, un sinologue qui vit enfermé dans sa bibliothèque qui finit par prendre feu. Il s´agit du roman d´un monde désintégré, comme en témoignent les titres des trois parties qui le composent : «Un monde sans tête», «Une tête sans monde», «Un monde dans la tête». Les paroles de Canetti lui-même sont très révélatrices à propos de son roman : «Un jour, il m´est venu à esprit que le monde ne pouvait plus être recréé comme dans les romans d´autrefois, c´est-à-dire, sous la perspective d´un écrivain ; le monde était désintégré, et ce n´est qu´en le montrant sous l´angle de sa désintégration que l´on serait en mesure d´en offrir une image vraisemblable». Certains critiques ont vu dans ce roman, publié en 1936,  une allégorie des tourments que l´Europe et l´Allemagne en particulier étaient en train de vivre. Une lecture que l´écrivain péruvien Mario Vargas Llosa (Prix Nobel de Littérature 2010) ne réfutait pas dans son essai de 1987 inclus dans le recueil de 2002 La verdad de las mentiras (La vérité par le mensonge) :«Cette lecture d´Auto-da-Fé en tant qu´allégorie idéologique et morale est sans doute parfaitement acceptable. Le clou de l´histoire, cette image de la bibliothèque détruite par les flammes aussi bien que l´immolation de son propriétaire, préfigure graphiquement les inquisitions du national-socialisme et la destruction par le totalitarisme nazi d´une des cultures les plus créatives de son temps. Sans oublier la responsabilité que ne peuvent éluder nombre d´artistes et intellectuels qui ont été complices de l´aliénation collective et incapables de s´en rendre compte et de la combattre quand elle était en train de éclore. Si la culture ne sert pas à prévenir ce genre de tragédies historiques, quelle en est donc sa fonction ?».
   L´excellence de l´œuvre de Canetti fut couronnée en 1981 par le Prix Nobel de Littérature. L´Académie suédoise a mis en exergue, lors de l´attribution du prix, «ses écrits marqués par l´ampleur de sa vision, la richesse de ses idées et sa puissance artistique».
L´œuvre de Canetti est tissée de réflexions sur la mort (la condition humaine face à la mort), sur la religion et sur le phénomène et les mécanismes de la masse (et la puissance de la masse à générer la mort), enfin sur le pouvoir. La mort, en particulier («La mort me brûle»), est encore une fois au cœur d´un ouvrage inédit de l´auteur, publié en Allemagne en 2014, vingt ans après son décès par l´éditeur munichois Carl Hanser Verlag et qui vient d´être traduit en français par les éditions Albin Michel. Cet ouvrage s´intitule justement Le livre contre la mort. L´ouvrage est composé principalement d´inédits découverts  après sa disparition et il s´agit à vrai dire d´un recueil mêlant notes, aphorismes, portraits et réflexions. L´auteur invoque mythes et satires et commente poètes, écrivains, philosophes et scientifiques avec toujours au cœur de sa réflexion, comme l´éditeur nous le rappelle dans la quatrième de couverture, ce questionnement qui illustre la blessure du XXème siècle : pourquoi les hommes se tuent-ils avec tant de fougue ?  
Cet ouvrage qui n´a pas vu le jour du vivant de l´auteur, il le concevait comme le pendant de Masse et Puissance. Dans cet essai aussi fascinant que bouleversant, Canetti se livrait à une réflexion sur la masse qui pour lui, loin d´être purement théorique, n´était pas dissociée de son expérience, comme nous le rappelle d´ailleurs Nicolas Poirier dans son essai Canetti : les métamorphoses contre la puissance (Michalon éditeur-Le bien commun). Cette réflexion est ancrée dans son souvenir de l´incendie du palais de justice de Vienne, le 15 juillet 1927, perpétré par des manifestants qui protestaient contre l´acquittement des policiers jugés pour avoir tué des ouvriers au cours d´une manifestation. L´intervention  des policiers avait été impitoyable. Sur ces événements, Canetti a écrit : «je devins une partie de la masse ; je m´absorbais totalement en elle, je ne ressentais pas la moindre résistance face à sa volonté, quelle qu´elle fût».
 L´essai Masse et Puissance, publié en 1960, suscite à Canetti une réflexion sur la condition humaine en 1968, reproduite dans Le livre contre la mort. À propos d´une référence à Simon Wiesenthal le fameux chasseur de nazis, il écrit : «Masse et Puissance n´est rien d´autre qu´une tentative de dépistage des crimes de la puissance, et tout au long des années que j´ai consacrées à ce travail, combien de fois n´ai-je été au sens littéral du terme, pris de dégoût au rappel de cette histoire et des potentats, des criminels qui l´ont incarnée. Je n´ai dès lors plus connu de repos avant d´avoir trouvé en moi-même les effroyables racines du mal. Tout ce qui est arrivé depuis l´aube des temps résulte d´une disposition, d´une possibilité qui existe en chacun de nous. C´est peut-être en cela que je me distingue d´un homme comme Wiesenthal. Ni lui ni moi ne pouvons oublier, et nous sommes tous deux convaincus qu´il ne faut pas oublier. Mais il donne la chasse aux persécuteurs, moi à la persécution en nous. Il ne me suffirait pas de contribuer au châtiment du plus effroyable bourreau, car tous les autres hommes, qui pourraient devenir des bourreaux, seraient encore là malgré tout(…),  plus effrayant me semble-t-il que tout ce qui est effectivement arrivé, est le fait que cela a été et reste possible. Il faut que l´homme apprenne à se connaître aussi précisément que s´il était lui-même son pire ennemi et qu´il n´admette aucune restriction à la connaissance de soi. Il faut qu´il comprenne ce que la mort a fait de lui et que la soumission à ce «fait naturel» soit récusée une fois pour toutes». Il y a quasiment toujours la mort au rendez-vous, Canetti s´interrogeant d´ailleurs en 1952 : «une langue serait-elle viable, qui ne connaîtrait pas le mot mort ?» L´impuissance de l´homme face à la camarde ne doit pas l´empêcher pour autant de s´insurger contre elle. Aussi Canetti a-t-il du mal à comprendre  le meurtre, mais également le suicide et livre ces réflexions (toujours en 1952) à propos de  Heinrich Von Kleist qui a mis fin à ses jours : «Je ne puis pardonner à Kleist ce qu´il a fait. Son acte le plus vil a été sa fin, et c´est en elle que se manifesta le plus clairement et le plus honteusement l´héritage de son origine militaire. Aucune explication psychologique (aussi lumineuse qu´elle puisse être) ne pourra jamais changer quoi que ce soit au profond ressentiment que cet acte déclenche en moi. Toute mort est possible. Aucune n´est justifiable. Même celui qui se fait assassiner contre son gré est, à mes yeux, partiellement coupable. Mais la culpabilité de l´assassin, et même celle du suicidé, est selon moi démesurée et, à proprement parler, inexpiable. Je me demande d´ailleurs le plus sérieusement du monde si chaque homme qui meurt ne porte pas, de ce seul fait déjà, une part de culpabilité».  
Dans la perspective présentée par Canetti, comment peut-on concevoir la promesse d´inspiration religieuse de la vie de l´autre côté ? L´auteur écrit là-dessus en 1980 : «La promesse d´une vie de l´autre côté, quelque part, où que ce soit, instaure une séparation claire et nette avec la vie ici-bas. Il s´agit d´une exclusion masquée : Sois là-bas et laisse-moi tranquille ! Mais le défunt doit-il nous laisser tranquille ? Ne doit-on pas se mettre à sa disposition ? Aussi perfide que le mort se montre, le vivant mérite sa perfidie. Et si l´ouverture au mort suscite en nous une peur telle que la résistance à notre propre fin s´en trouve affaiblie ? Si le mort risque de nous tirer effectivement de l´autre côté ? Doit-on, dans ce cas également, lui céder et ne pas se fermer à lui ?». 
Qu´en est-il, toujours dans ce contexte de la mort, de la notion de patrie ? La patrie est- elle essentiellement une communion d´idées qui unit les vivants ou est-elle aussi la mémoire de nos proches qui sont morts ? Canetti en expose quelques idées dans ses annotations de l´année 1983 : «Il est possible que l´on soit davantage attaché à la notion de patrie quand on en a plusieurs plutôt qu´une seule. C´est une notion qui prend d´autant plus d´importance. Il est clair que je suis attiré par les endroits que j´ai bien connus, par Vienne, par Paris. Mais quels qu´ils soient, ce sont les lieux de mes morts qui m´importent le plus. Ce ne sont pas leurs tombes qui m´attirent, mais les endroits où ils ont vécu. J´ai honte de visiter les tombes de mes proches, car, confronté à des tombes, je me sens coupable d´avoir survécu».
Le visage de la mort est souvent aussi le visage du pouvoir que l´on retrouve également en filigrane dans des pages de ce très beau livre. L´œuvre de Canetti est d´ailleurs marquée par la résistance au pouvoir, mais on ne peut passer sous silence le questionnement permanent de Canetti sur l ´homme devant la mort où parfois la figure du survivant-héros rejoint paradoxalement celle du tyran. C´est ce qui nous rappelait récemment Yoann Colin dans sa brillante recension-intitulée justement «La résistance au pouvoir»- de l´essai de Nicolas Poirier cité plus haut et publiée le 13 février sur le site nonfiction.fr, le portail des livres et des idées : «Le tyran est un survivant qui a pris le pouvoir en utilisant la mort à la fois comme moyen pour y accéder et comme moyen pour le garder, puisque l’ordre établi ne peut tenir et se conserver qu’à raison de la menace de mort que le tyran fait planer sur la masse asservie. Liant puissance, figure du tyran et survie, l’anthropologie politique développée par Canetti met en cause la figure du survivant en tant que héros. L’héroïsme en effet se caractérise par un mépris de la mort, car c’est toujours dans une confrontation directe avec la mort, à travers une forme d’exaltation sacrificielle, que le héros conquiert une singularité qui lui confère une place surplombante, fort d’avoir pu survivre aux périls que son courage lui a permis d’affronter. Canetti montre alors que cette figure du survivant-héros est également celle du tyran ou du despote, et qu’elle se trouve plus fondamentalement impliquée dans l’existence même du pouvoir. Si les hommes veulent le pouvoir, au point de se battre jusqu’à la mort pour y accéder, c’est avant tout parce que leur soif de domination se proportionne à la satisfaction d’avoir survécu : le détenteur de la puissance qui l’exerce afin d’en dominer d’autres a commencé par être un survivant».
Lors de la parution en Allemagne de cet essai inédit Le livre contre la mort, le quotidien Der Tagesspiegel écrivait à juste titre : «Vingt ans après sa mort, une chose est sûre : Canetti est plus vivant que jamais-en tout cas dans ses écrits».   
La mort physique est inéluctable,  mais avec son œuvre- exigeante et protéiforme-Elias Canetti a assuré son immortalité dans le monde des idées.

Elias Canetti, Le livre contre la mort, traduit de l´allemand par Bernard Kreiss, postface de Peter von Matt, éditions Albin Michel, Paris, février 2018.
    

vendredi 13 avril 2018

La mort de Sergio Pitol.

C´est avec une énorme tristesse que je viens d´apprendre la mort hier à Xalapa, au Mexique, à l´âge de 85 ans,d´un écrivain que j´admirais énormément: Sergio Pitol.
En guise d´hommage, je reproduis ici un article que je lui ai consacré en février 2007 pour le site de la Nouvelle Librairie Française de Lisbonne:


   
Sergio Pitol ou l´art de la fugue.

«Dans mon adolescence quand j´ai commencé à écrire, les deux écrivains qui m´intéressaient le plus, ceux que j´admirais totalement étaient Faulkner et Borges. Mais avec Borges, j´avais conscience que si je m´approchais trop de lui, je ne serais qu´un esclave de son langage, je n´en serais qu´une copie». Ces assertions que Sergio Pitol a tenues à Silvina Friera du quotidien argentin Pagina 12, en décembre 2005, quelques jours après qu´on lui eut attribué le prix Cervantès, illustrent on ne peut mieux la personnalité de cet écrivain mexicain, un homme plutôt modeste, mais, de son propre aveu, un brin excentrique. Son grand ami et compatriote, l´essayiste et critique littéraire Carlos Monsiváis a écrit un jour que chez Pitol l´intelligence, l´humour et la colère ont toujours été ses grands atouts et l´Espagnol Enrique Vila-Matas le tient pour un de ses maîtres. Toujours est-il que lorsque le lauréat du prix Cervantès 2005 fut annoncé, d´aucuns se sont étonnés que la consécration soit tombée sur un auteur, certes talentueux mais relativement discret.
Sergio Pitol est né en 1933 à Puebla et ses premières années se sont déroulées sous le signe de la tragédie. À l´âge de quatre ans, il perd sa mère, noyée dans une rivière. Deux ans après, une méningite emporte son père et sa sœur finit elle aussi par mourir de «désespérance». Le petit Sergio est alors élevé par sa grand-mère et ses tantes et c´est cloué au lit, à cause d´une grave maladie (malaria), qu´il se laisse séduire par les mots. La fantaisie, les voyages imaginaires et l´émerveillement qui en découle le poussent dans les bras de celle que l´on pourrait, à bon droit, surnommer sa première maîtresse, qu´il n´a d´ailleurs jamais quittée : la littérature.
Après des études de droit et de philosophie à Mexico, il suit une carrière diplomatique qui seule lui permet d´assouvir ses grandes passions : les livres et les voyages. De ses séjours - temporaires ou prolongés - dans nombre de villes européennes comme Rome, Barcelone, Bristol (où il a enseigné un temps), Paris, Varsovie, Budapest, Prague et Moscou, il nous rapporte dans ses livres les mouvances de leur vie culturelle et littéraire. Il nous fait partager de façon enjouée l´enthousiasme pour les écrivains et les lieux qu´ils chérissent. Sergio Pitol est d´ailleurs un remarquable traducteur, entre autres, de Conrad, James, Jane Austen, Pilniak et d´un de mes auteurs culte, le majestueux Witold Gombrowicz. Comme traducteur, il a également travaillé en Chine, dans les années soixante.
Mais en quoi consiste-t-elle, au fond, la magie de Pitol qui séduit tant de lecteurs ces derniers temps ? Il faut dire tout d´abord qu´en vérité, Pitol n´a longtemps été qu´un auteur-culte. Même au Mexique il était, il y a peu, relativement méconnu. Ceci peut s´expliquer, selon la plupart des observateurs, par le fait qu´il a vécu la majeure partie de sa vie à l´étranger, mais aussi parce que son œuvre fuit les thèmes traditionnels de la littérature mexicaine, à savoir l´identité nationale et la révolution trahie.
Quoiqu´il eût écrit quelques romans fort remarqués comme El tañido de una flauta (Le son d´une flûte), Domar a la divina garza (Mater la divine garce) ou La vida conyugal (La vie conjugale), c´est dans le conte que le talent de Pitol éclate au grand jour. Nocturno de Bujara (Nocturne de Bujara) en est probablement celui où il atteint le sommet de son art. Mais en général les contes de Pitol renvoient à la dimension onirique, des histoires où la réalité et la fiction se côtoient jusqu´à s´y confondre et où souvent le dénouement est laissé inachevé suscitant de multiples interprétations et invitant les lecteurs à donner libre cours à leur imagination et au déferlement de leurs rêves.
Mais Pitol est aussi un écrivain remarquablement innovateur dans ses essais, si tant est que l´on puisse coller cette étiquette à des livres comme El arte de la fuga (L´art de la fugue) ou El mago de Viena (Le mage de Vienne) qui constituent en fait un genre délicieusement hybride tenant de l´autobiographie (mais seulement dans la mesure où elle se projette vers l´extérieur pour acquérir une voix impersonnelle), du journal de bord et de l´essai littéraire, délivré pourtant de cette gangue académique un tant soit peu amidonnée qui tue le plaisir de la lecture.
Le secret de cet écrivain remarquable tient peut-être au fait que dans ses livres, il nous transmet - d´une façon parfois transfigurée - le témoignage de quelqu´un ébloui par l´inépuisable richesse du monde. Comme si son regard était parfois celui de l´ enfant, au sourire incomparable, qu´au bout de compte Sergio Pitol pour notre joie, n´a jamais cessé d´être… 


Article pour Le Petit Journal.

Vous pouvez lire sur l´édition Lisbonne du Petit Journal ma chronique sur le roman L´Enfant de Prague d´Eugène Geen, publié aux éditions Phébus.

https://lepetitjournal.com/lisbonne/lenfant-de-prague-deugene-green-228118