C´est avec une énorme consternation que j´ai appris la mort le 12 juin à l´hôpital Henri Dunant à Paris, des suites d´une longue maladie(il souffrait d´Alzheimer), de l´écrivain français d´origine italo-argentine, Hector Bianciotti. Né le 18 mars 1930 à Calchin Oeste, province de Córdoba, au sein d´une famille de fermiers d´origine piémontaise, Hector Bianciotti a quitté l´Argentine pour l´Europe dans les années cinquante et il a séjourné en Italie, puis en Espagne, avant de se fixer en France, en 1961. Critique littéraire au Monde, puis au Nouvel Observateur, Hector Bianciotti a publié ses premiers livres à la fin des années soixante, en écrivant d´abord dans sa langue maternelle, l´espagnol. En 1985, est paru Sans la miséricorde du Christ, son premier roman directement écrit en français,qui s´est vu décerner le prix Femina. Styliste impeccable, il s´est affirmé au fil des années suivantes comme un des écrivains français les plus respectés à travers la parution de beaux romans, salués par la critique, comme Seules les larmes seront comptées(1988)Ce que la nuit raconte au jour(1992), Le pas si lent de l´amour(1995),Comme la trace de l´oiseau dans l´air(1999) ou La nostalgie de la maison de Dieu(2003). Son oeuvre a été couronnée de nombreux prix littéraires comme le prix Prince Pierre de Monaco en 1992 et le prix de la Langue de France en 1994. En 1996, il a été élu à l´Académie Française au fauteuil d´André Frossard. À l´âge de 82 ans, disparaît donc l´auteur d´une des plus belles langues -«un français somptueux» a écrit un jour Jacques-Pierre Amette sur le style de Hector Bianciotti - de la littérature française contemporaine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire