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Féru de littérature française et étrangère, ma plume sévit dans diverses colonnes de journaux, de sites internet pour partager ce goût qui m´anime. Que détracteurs ou admirateurs n´hésitent pas à réagir à mes chroniques.

vendredi 29 novembre 2019

Chronique de décembre 2019.


Le génie de Sigismund Krzyzanowski. 

L´éditeur russe Vadim Perelmouter a raconté un jour comment, en fouillant dans les archives littéraires centrales de Moscou, du temps de l´Union Soviétique, vers 1976, il a découvert par hasard les écrits –plus de trois mille pages-de Sigismund Krzyzanowski, un écrivain tombé dans l´oubli, à telle enseigne que, mort le 28 décembre 1950 des suites d´un infarctus-et enterré le jour de l´An –, sa tombe reste jusqu´à ce jour introuvable. C´est toujours Vadim Perelmouter qui a avancé une raison pour ce mystère : «Ce jour-là, il faisait un froid d´enfer. Peut-être est-ce pour cela que les rares survivants de ce cortège ne se souviennent plus de la route menant au cimetière». Les derniers mois de sa vie ont d´ailleurs été fort pénibles puisqu´en mai il fut victime d´une attaque de tétanie qui a atteint la partie du cerveau qui régit le système des signes. Aussi a-t-il perdu l´usage de l´alphabet. Qui était au fait cet écrivain sui generis– considéré par le poète Gueorgui Chengueli comme «un génie négligé par son temps» -qui a acquis une somme de connaissances dans les domaines les plus divers- astronomie, mathématiques, littérature européenne, philosophie, linguistique-et qui a néanmoins toujours vécu –un peu à l´aune de son œuvre, d´ailleurs -sous un équilibre fort instable ?
Sigismund Dominikovitch Krzyzanovski (Сигизмунд Доминикович Кржижановский en russe) a vu le jour le 30 janvier 1887 (le 11 février, selon le calendrier grégorien) à Kiev, au sein d´une famille polonaise. Sa langue maternelle était donc le polonais, mais ceci ne l´a pas empêché de s´attacher profondément à la langue russe dans laquelle il écrirait plus tard tous ses livres. Il fut un enfant tardif tant et si bien qu´il avait des nièces plus âgées que lui. La plus jeune de ses sœurs était son aînée de dix-huit ans. Les rapports avec son père-un comptable- ont été plutôt distants -quoiqu´il eût ironiquement hérité de son géniteur le goût pour les boissons alcoolisées-alors qu´il vouait à sa mère une énorme admiration. Cette différence de rapports entre son père et sa mère allait en quelque sorte influencer plus tard ses écrits puisque ses héros se souviennent toujours de leur mère et très peu ou jamais de leur père. Dans sa ville natale, il a effectué des études de droit, mais, sa curiosité, on l´a vu, l´a poussé à développer son savoir en d´autres domaines, notamment la philologie et la philosophie qu´il a également étudiées. En 1912, à l âge de vingt-cinq ans, il a fait un périple intellectuel –lui, un homme cosmopolite, maîtrisant plusieurs langues étrangères, mais qui n´a pourtant jamais caché, comme je l´ai écrit plus haut, son amour pour la langue russe- par des villes et de grandes universités européennes (Paris, Milan, Heidelberg…) où il s´est frotté au bouillonnement des idées qui y germaient et qui sous-tendaient les différents courants de pensée qui s´y affrontaient : kantien, néo-kantien, nietzschéen, socialo-utopiste, anthroposophiste entre autres.
Dès son retour, il a commencé à travailler, vers 1914, en tant qu´assistant dans un cabinet d´avocat et dans un tribunal (il s´occupait d´expertises graphologiques). C´est l´année où la Grande Guerre a éclaté, une guerre qui a vraiment sonné le glas de toute conception du monde et de tout appareil philosophique et idéologique venant du dix-neuvième siècle. C´est ce conflit, qui a élevé le nationalisme à son paroxysme, qui a effectivement marqué le réel début du vingtième siècle. En Russie, il a également représenté la fin d´un monde : la chute du tsarisme et l´avènement de la révolution bolchevique. Aurait-il été mobilisé ? Aurait-il combattu ? Nul ne le sait vraiment. Ses carnets ne portent aucune trace de cette période. Sur la nouvelle phase de la vie politique de son pays, il a quand même affirmé ce qui suit : « La révolution ? Une accélération de faits que l’esprit ne parvient pas à suivre ». Au sortir de la guerre, il a fréquenté les milieux intellectuels et surtout universitaires grâce aux conférences qu´il a données et aux discussions qu´il a animées au Conservatoire dramatique et à l´Institut musical, suivies par un public enthousiaste.
C´était l´époque où –malgré la guerre civile entre les Rouges et les Blancs- le pays, surtout à Moscou, vivait en plein essor culturel et où la terreur bolchevique n´avait pas encore muselé la parole des intellectuels et des artistes. Comme nous le rappellent les historiens Mathilde Aycard et Pierre Vallaud dans leur ouvrage Russie, révolutions et stalinisme (1) : «Dans la littérature et l´art prolifèrent de nombreuses initiatives expérimentales dans lesquelles s´affirme l´utopisme des années 1920. Une fièvre créatrice s´empare des artistes et autorise les projets les plus fous(…) À Moscou, qui commence à ravir à Petrograd son titre de capitale culturelle, des querelles littéraires se livrent dans les tavernes, les cafés littéraires, les amphithéâtres, au club universitaire…L´alcool coule à flots. Toute une génération brûle joyeusement sa vie dans la bohème». Des mouvements d´avant –garde font irruption sur scène qui se donnent comme but de créer un art prolétarien tout en clamant leur indépendance vis-à-vis du Parti. C´était le cas de mouvements comme Proletkoult (contraction de «culture prolétaire»). Cet idéal prolétarien, on le retrouvait naturellement dans les paroles de Lénine qui écrivait en octobre 1920 dans De la culture prolétarienne : «Dans la République soviétique des ouvriers et des paysans, tout l´enseignement, tant dans le domaine de l´éducation politique en général que, plus spécialement, dans celui de l´art, doit être pénétré de l´esprit de la lutte de classes du prolétariat pour la réalisation victorieuse des objectifs de sa dictature, c´est-à-dire pour le renversement de la bourgeoisie, pour l´abolition des classes, pour la suppression de toute exploitation de l´homme par l´homme». Le prolétaire était le héros du régime, mais la conception qu´en avaient les artistes et les intellectuels n´épousait pas celle de l´homme politique…
C´est donc à l´époque de toute cette effervescence culturelle et politique que Sigismund Krzyzanowski a déménagé à Moscou, ville où il a vécu jusqu´à sa mort dans une chambre minuscule (d’une superficie de huit mètres carrés à peine) dans le quartier de l’Arbat. Il a connu dès ses premiers écrits le crayon rouge des décideurs qui a rendu impubliables la plupart de ses textes. Il n´a donc pratiquement pas publié de livre de son vivant, son œuvre étant connue grâce à la parution de quelques textes dans des revues littéraires. Il a survécu en donnant des conférences, en écrivant des articles et en enseignant quelques années au Studio Dramatique du metteur en scène Taïrov. Malgré les efforts de ses proches et l´enthousiasme de quelques écrivains et intellectuels qui l´évoquaient en des cercles restreints, il sombrait dans l´anonymat. Comme on peut lire sur le site de Verdier, son éditeur français : «Ce qui rend le destin littéraire de Krzyzanowski à ce point bouleversant (outre ce que cela représente de voir ainsi surgir du néant une œuvre complète), c’est peut-être précisément son invisibilité absolue, son inassimilation organique par son époque. Car cette époque fut, comme rarement, comme jamais peut-être, celle du maître Mot. La révolution d´Octobre et ses prolongements furent, avant toute chose, une prise de pouvoir sémantique. Sur le Mot, donc sur le Temps».
 « Ce qui m’intéresse, ce n’est pas l’arithmétique, c’est l’algèbre de la vie » a-t-il écrit un jour. Aussi, sa prose, pleine de métaphores, allégories, paraboles, relevant du domaine de l´Utopie, de l´Uchronie, du fantastique ou de la science-fiction, est-elle inclassable. Son œuvre ne pouvait être comprise pas la révolution puisque elle n´était même pas une œuvre de dissidence politique, elle plongeait dans un univers souvent féerique qui n´était pas concevable par l´appareil totalitaire soviétique qui décortiquait les œuvres, d´abord à la lumière de la dichotomie littérature prolétarienne ou réalisme socialiste contre littérature bourgeoise ou dégénérée, puis en muselant et punissant toute dissidence avec, en dernière instance, la relégation dans le goulag. Or, Krzyzanovski faisait lui aussi, à sa guise, œuvre de dissidence, mais d´une dissidence en marge de tous les canons imaginés et mis en place par le système communiste soviétique. L´incompréhension que son œuvre aura suscitée et l´anonymat dans lequel il a sombré l´a peut-être sauvé de connaître le destin funeste d´autres dissidents comme Ossip Mandelstam, Isaac Babel ou Boris Pilniak.  
Cette perspective ne rejoint cependant pas celle de Vadim Perelmouter, son éditeur russe, pour qui Sigismund Krzyzanowski est le seul écrivain que l´on puisse classer comme écrivain de la catastrophe ou post-catastrophe :«Il ne proteste pas contre le monde. Il analyse de façon intellectuelle l´essence même de ce qui se passe. Il décortique toutes les contradictions logiques, éthiques de l´ensemble des représentations. Un écrivain de cette veine était donc beaucoup plus dangereux pour le système que des opposants puisqu´il montrait que ce système était contre nature. Krzyzanowski était quelqu´un qui avait compris très tôt et de façon très sûre qu´il serait écrivain. Il s´y est préparé de façon réfléchie et fort minutieuse. Il avait une approche raide, professionnelle, philosophique et logique tout en conservant un regard artistique sur le monde». Une analyse on ne peut plus intéressante, celle de Vadim Perelmouter, mais est-ce que les fonctionnaires soviétiques étaient-ils à même de déchiffrer la dangerosité du modèle d´écrivain que Krzyzanowski représentait ?
Curieusement, un épisode concernant un livre de l´auteur est récemment survenu et il ne nous aide pas à dissiper le mystère. En 2012, on a retrouvé un texte intitulé Rue Involontaire oublié au fond d´une réserve. Ce texte avait été restitué en 1995 aux archives à Moscou par le FSB (ex-KGB). Selon sa traductrice Catherine Perrel (le texte fut publié chez Verdier en 2014), si ce texte n´a pas valu à son auteur d´être arrêté, c´est peut-être parce que celui-ci portait par hasard le même nom qu´un grand révolutionnaire, ou parce qu´il était un écrivain tellement invisible que l´absence de reconnaissance dont il a tant souffert lui aura, à la fin, fini par sauver la vie. Pourtant, le plus probable –comme Catherine Perrel le raconte d´ailleurs en guise de préambule- c´est qu´une dactylo travaillant à la fois pour Krzyzanowski et pour Nikolaï Kliouev - poète paysan, lui aussi ukrainien, arrêté en 1934, sans doute en raison de son homosexualité, pour «rédaction et diffusion de littérature contre-révolutionnaire» et exécuté en 1937 – eût été arrêtée et tous ses papiers saisis.
Rue Involontaire est un des huit livres de Sigismund Krzyzanowski publiés jusqu´à présent par les éditions Verdier qui font depuis des années un remarquable travail de divulgation de l´œuvre de cet immense écrivain de langue russe. En se penchant sur n´importe quel ouvrage de  Krzyzanowski, on est pris de vertige par la fascination des mots et l´imagination prodigieuse de l´auteur. Souvenirs du futur, par exemple, est un récit de science –fiction dans la grande tradition de la Machine à explorer le temps. Souvenirs du futur est d´ailleurs le titre du livre que le héros du récit Maximilien Sterrer est censé écrire suite à son voyage expérimental à bord d´un «coupe-temps» qui l´a amené jusqu´en 1957 mais qui, au retour, l´a déposé en 1928. Il fallait avoir recours au fantastique, au féerique, au grotesque pour traduire la folie du monde soviétique. Ce récit peut être vu aussi comme un voyage initiatique où Maximilien Sterrer cherche à vaincre le temps, mais c´est un combat solitaire et sans gloire : nul ne croit à ses visions hormis ceux qui sont impuissants à changer l´avenir.
Dans un autre livre, Le retour de Münchhausen, Krzyzanowski s´inspire d´une figure du dix-huitième siècle, le Baron de Münchhausen, qui a combattu les Turcs dans l´armée russe, et le met en scène en 1921, aussitôt après l´écrasement de la révolte de Cronstadt par les bolcheviks. Désemparées, les puissances occidentales cherchent en effet quelqu´un pour expliquer les extravagances d´un pays que la révolution bolchevique a bouleversé. C´est le Baron qui s´en occupe, mais avec le langage du dix-huitième siècle, empreint de tournures et de mots devenus archaïques, et la mentalité et les habitudes désuètes du vieux personnage. Ce qu´il dit de la Russie laisse le monde entier ébahi, mais le baron fait quand même un tabac à tel point que le roi d´Angleterre veut le décorer, mais au moment de la cérémonie il disparaît. Seul un poète, ami de récente date qui avait mis en doute l’existence du Baron, réussit à comprendre : Münchhausen a définitivement regagné les pages de son livre, vaincu sur son propre terrain par la fiction du réel soviétique.  
Enfin, dans Le club des tueurs de lettres- le seul titre disponible en collection de poche -,il est question des dresseurs de mots, c´est-à-dire, les écrivains professionnels. Un groupe d´entre eux ont formé un club, une étrange petite société qui se réunit chaque samedi dans une chambre, une bibliothèque ascétique aux rayons vides. Chacun des tueurs de lettres va dérouler son récit dont aucune trace ne doit subsister…
 Un jour, le grand linguiste et philosophe Vladimir Toporov a déclaré qu´en lisant Sigismund Krzyzanowski il avait découvert que celui-ci avait anticipé et exposé les grandes théories à venir de la philosophie du langage de Heidegger. Selon Toporov, bien avant Heidegger, il eut la perception de la catastrophe survenant à la langue et de son devoir de préserver ce qu´il considère comme essentiel dans le langage.
La clé pour comprendre l´œuvre de Sigismund Krzyzanowski se trouve, d´après Vadim Perelmouter, dans l´essence de son réalisme expérimental. Cette philosophie de création n´a rien à voir avec le réalisme fantastique de Dostoïevski. D´ailleurs, Sigismund Krzyzanowski n´aimait pas le mot «fantastique». Il lui préférait le mot «fantasme», conçu comme l´envers de la réalité. La réalité est seulement ce que nous voyons et le fantasme en vérifie la solidité.
Un slaviste américain a interrogé un jour Vadim Perelmouter sur les raisons qui le poussaient à évoquer la théorie du réalisme expérimental de Sigismund Krzyzanowski étant donné qu´il n´en trouvait aucune trace dans l´œuvre de l´auteur. Vadim Perelmouter lui a répondu que c´aurait été un risque énorme pour l´auteur de coucher sa méthode sur le papier alors qu´il vivait sous un régime comme celui de l´Union Soviétique qui n´eût jamais toléré qu´il ne suive pas les méthodes officiellement préconisées. Krzyzanowski a donc préféré l´expliquer en citant d´autres écrivains, William Shakespeare et surtout Jonathan Swift, comme nous le rappelle Vadim Perelmouter : «Krzyzanowski a écrit que Swift ne faisait qu´une seule hypothèse fantastique. D´abord, il fait une expérience. Il présuppose que son héros se retrouve dans un pays où il est beaucoup plus grand que tous ceux qui l´entourent. Ensuite, il continue comme un réaliste rigoureux, logique et implacable. Son héros se conduit exactement comme il se conduirait dans la réalité. C´est la même chose plus tard quand le héros se retrouve plus petit que tous ce qui l´entoure. À nouveau, il se conduit exactement comme il se serait conduit dans la réalité. C´est une soi-disant réalité. C´est la même chose pour les héros de Shakespeare (…), il ne prétendait donc pas avoir fondé cette méthode. Il disait qu´il en était l´héritier. Il ne s´appuyait pas seulement sur des écrivains, mais aussi sur des philosophes comme Francis Bacon qui disait que nous ne faisons que consjoindre ou disjoindre les corps. Le reste, c´est la nature qui le fait. En citant la méthode de Swift et la phrase de Bacon, il a donné la clé qui permet de comprendre tous ses récits et nouvelles». Vadim Perelmouter en ajoute des exemples dans l´œuvre de Krzyzanowski : «Si l´on prend «La Superficine», il y a une hypothèse : on peut agrandir un espace minuscule, l´agrandir sans fin. Ensuite, le héros se conduit exactement comme si cela se passait en réalité. Et si l´on prend des textes plus grotesques, comme «La métaphysique articulaire» ou «La Houille jaune», c´est exactement la même chose. Il y a une hypothèse de départ, un homme qui veut accomplir quelque chose d´impossible. Et, ensuite, et lui  et les autres autour se conduisent comme si cela se passait en réalité».
Visionnaire, Sigismund Krzyzanowski fut un des écrivains les plus originaux que la littérature russe ait enfantés au vingtième siècle.

(1)Mathilde Aycard et Pierre Vallaud, Russie, révolutions et stalinisme 1905-1953, collection Tempus (poche), éditions Perrin, Paris, mars 2015.
(2) Les huit titres de  Sigismund Krzyzanowski, traduits du russe, disponibles dans les éditions Verdier sont : Estampillé Moscou, Fantôme, Le club des tueurs de lettres, Le Marque-Page, Le Retour de Münchhausen, Le Thème étranger, Rue Involontaire et Souvenirs du futur. Les traducteurs de ces livres sont, dans le désordre, Catherine Perrel, Elena Rolland-Maïski, Luba Jurgenson, Claude Secharel, Anne Coldefy-Faucard, Anne Marie Tatsis-Botton, Zoé Andreyev. Quelques titres ont des préfaces de Catherine Perrel, Hélène Châtelain ou Vadim Perelmouter.    
      

lundi 4 novembre 2019

Le Prix Goncourt pour Jean-Paul Dubois.

 
Le Prix Goncourt 2019 a été attribué aujourd´hui à Jean-Paul Dubois pour son roman Tous les hommes n´habitent pas le monde de la même façon (Éditions de l´Olivier). 
Outre le lauréat, le dernier carré des auteurs en lice était composé cette année d'Amélie Nothomb (pour Soif, chez Albin Michel), Jean-Luc Coatalem (pour La part du fils, chez Stock) et Olivier Rolin (pour Extérieur monde, chez Gallimard). Jean-Paul Dubois a raflé la mise au deuxième tour du scrutin par 6 voix, contre 4 à Amélie Nothomb.

dimanche 3 novembre 2019

Centenaire de la naissance de Jorge de Sena et de Sophia de Mello Breyner Andresen.



 En ce début novembre, on signale au Portugal le centenaire de la naissance de deux grands écrivains  du vingtième siècle: Jorge de Sena,né le 2 novembre 1919 à Lisbonne et mort à Santa Barbara(États-Unis) le 4 juin 1978, et Sophia de Mello Breyner Andresen, née le 6 novembre 1919 à Porto et morte à Lisbonne le 2 juillet 2004.

Ils ont entretenu une correspondance et ont marqué de leur empreinte la littérature portugaise du vingtième siécle. Sophia de Mello Breyner Andresen, distinguée par le Prix Camões 1999, fut poétesse  et a également écrit des contes et des livres pour enfants. Jorge de Sena fut poète  mais aussi dramaturge, romancier(auteur de l´admirable Les Signes de feu), conteur, essayiste, critique et traducteur. Il a enseigné au Brésil et aux États-Unis. 

Sophia de Mello Breyner Andresen est publiée en français aux Éditions de la Différence et les oeuvres de Jorge de Sena ont été aussi traduites en français et publiées aux éditions Metailié et Albin Michel.
Deux noms majeurs de la littérature portugaise à découvrir ou à relire en cette année du centenaire.