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Féru de littérature française et étrangère, ma plume sévit dans diverses colonnes de journaux, de sites internet pour partager ce goût qui m´anime. Que détracteurs ou admirateurs n´hésitent pas à réagir à mes chroniques.

jeudi 2 août 2012

Centenaire de la naissance de Virgilio Piñera


 Ce samedi 4 août, on signalera le centenaire de la naissance de Virgilio Piñera, un des plus grands écrivains cubains du vingtième siècle. Poète, conteur, romancier et dramaturge, Virgilio Piñera est né à Cardenas et mort le 18 octobre 1979 à La Havane.
 L´éditeur espagnol Alfaguara a publié ses Cuentos Completos et sa poésie est surtout disponible chez Tusquets, tout comme son roman emblématique La carne de René(La chair de René). Les traductions françaises de ses livres ont paru chez Métailié. Sa pièce de théâtre Electra Garrigó, après des débuts très difficiles,a été jouée plusieurs fois avec un grand succès, surtout au Mexique. Son oeuvre est tributaire de la tradition de l´humour noir et certaines voix le tiennent même pour un des précurseurs du théâtre de l´absurde.
Dans les années cinquante, il a vécu en Argentine où il s´est lié d´amitié avec Witold Gombrowicz et a fait la connaissance de Jorge Luís Borges, Victoria Ocampo et José Bianco. 
À Cuba, avant et après la révolution, il a dirigé et collaboré en de prestigieuses revues littéraires, parfois aux côtés de José Lezama Lima et de Rodriguez Feo.Il a écrit aussi des articles pour Les Lettres Nouvelles et Les Temps Modernes. Dans les dernières années de sa vie, il fut voué à l´ostracisme par le régime et les institutions oficielles en raison de son homosexualité qu´il n´a d´ailleurs jamais cachée. 
Ironie du sort, rappelée par Rafael Rojas(historien cubain exilé au Mexique)dans une tribune récente du quotidien espagnol El País: en cette année du centenaire de Virgilio Piñera, le gouvernement cubain essaie de s´approprier le nom de l´auteur pour honorer le régime castriste.

P.S (le 4 août)-Je vous conseille la lecture de l´article «Virgilio Piñera, cien años con la isla en peso»,signé Abilio Estevéz et paru aujourd´hui dans le supplément culturel Babelia du quotidien espagnol El País. 

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