Primo Levi :
la raison contre la barbarie.
«Le voyage ne dura qu´une vingtaine de minutes. Puis le camion s´est arrêté
et nous avons vu apparaître une grande porte surmontée d´une inscription
vivement éclairée (aujourd´hui encore son souvenir me poursuit en rêve) :
ARBEIT MACHT FREI, le travail rend libre».
C´est ainsi que débute le deuxième chapitre de ce poignant témoignage de la
vie dans un camp de concentration nazi, en l´occurrence le Lager de Buna –
Monowitz, un satellite d´Auschwitz où l´auteur de Si c´est un homme (Se questo
è un uomo, dans la version originale), l´Italien Primo Levi, a vécu de janvier
1944 jusqu´à la libération du camp par les Russes, un an plus tard, le 27
janvier 1945.
Issu de la communauté juive de Turin, né le 31 juillet 1919, Primo Levi
faisait certes partie d´une communauté assimilée depuis plusieurs générations,
mais qui avait néanmoins gardé ses pratiques et ses rites. Aussi a-t-il appris
l´hébreu à l´école du Talmud et a célébré à l´âge de treize sa bar-mitsva (ou bar-mitzvah),
l´état de majorité religieuse acquis par les jeunes garçons juifs et par
extension la cérémonie facultative célébrant ce passage. Il s´agissait pourtant
d´une formalité familiale plus que d´une conviction intérieure. Primo Levi a
fini donc par oublier ensuite ses connaissances de langue hébraïque jusqu´à ce
que le séjour forcé à Auschwitz l´eût poussé à s´y intéresser à nouveau.
Primo Levi a fait ses études secondaires au lycée Massimo d´Azeglio où il a
eu comme professeur de lettres l´écrivain Cesare Pavese qui, à vrai dire, ne
lui aurait pas causé une grosse impression et qui plus tard aurait même eu une influence pernicieuse au début de
sa carrière littéraire, comme on le verra par la suite. Dès l´âge de quatorze
ans, Primo Levi a orienté ses choix vers l´étude approfondie de la chimie.
Pourtant, comme nous le rappelle Dominique Fernandez dans son Dictionnaire
amoureux de l´Italie, Primo Levi, à la
recherche d´une clef qui lui ouvrirait la compréhension de l´univers, concevait
la science de la matière comme une discipline poétique, lui qui s´était nourri
des grands auteurs classiques comme l´Arioste, Manzoni, Leopardi ou Dante.
Cette perspective fut décisive pendant son expérience tragique du camp de
concentration : «Nul doute que cette double disposition d´esprit lui ait
permis ensuite, et de se montrer extraordinairement attentif à l´expérience du
camp de concentration, au lieu de se laisser sombrer, comme les autres détenus,
dans le désespoir, l´apathie, et d´exprimer cette expérience dans un style
concis, précis, sans emphase»(1).
En 1937, après le baccalauréat, Primo Levi est entré à l´Institut de chimie
et, malgré les lois antijuives promulguées par Mussolini, il a pu terminer ses
études et obtenir, en juillet 1941, son doctorat de chimie. S´ils étaient
soumis à de multiples vexations et à de fortes humiliations, les juifs italiens
ont été relativement épargnés dans les premiers temps de l´ère mussolinienne.
Tout a néanmoins basculé en 1943. Alors qu´une partie du territoire italien fut
occupé par les Alliés et a signé l´armistice sous la baguette du gouvernement
Badoglio, Benito Mussolini, replié à Salò dans le Nord du pays, y a instauré,
sous la protection des forces nazies allemandes, une république sociale
beaucoup plus violente et fanatisée que l´ancien régime fasciste. C´est à ce
moment-là que le premier camp de concentration italien fut installé à Fossoli
di Capri, près de Modène. On estime à sept mille le nombre de juifs italiens
qui sont passés par ce camp avant d´être expédiés dans les camps
d´extermination gérés par les Allemands dans les territoires occupés.
Primo Levi a rejoint dans la montagne proche de Turin les partisans du
groupe Giustizia e Libertà (Justice et Liberté) qui rassemblait des
intellectuels comme Carlo Levi- futur auteur du célèbre roman Le Christ s´est
arrêté à Eboli qui n´a aucun lien de parenté avec Primo Levi-, Leone Ginzburg
et Franco Antonicelli. Dénoncé par des traîtres et livré à des miliciens, Primo
Levi, après un court passage à Fossoli
di Carpi, a échoué, par un des hivers les plus froids de la Seconde Guerre
Mondiale, dans un camp satellite d´Auschwitz, le Lager de Buna-Monowitz qui
fournissait des travailleurs à l´usine de caoutchouc voisine.
Rien ne poussait donc, au départ, cet ingénieur à devenir écrivain.
Pourtant, l´expérience des camps a fait naître une vocation peut-être insoupçonnée.
Ainsi a-t-il évoqué ses souvenirs de déportation en écrivant l´ouvrage qui
serait connu plus tard sous le titre Si c´est un homme (qui s´est d´abord
intitulé Les engloutis et les rescapés).
Dans ce témoignage (2), Levi brosse un portrait dépouillé de la barbarie la
plus atroce, vécue dans un camp où les détenus se trouvaient en proie à toutes
sortes de contrariétés : la violence et les ruses des Kapos, le froid
sibérien de Pologne, les épidémies, l´humiliation constante. Le plus frappant
dans ce témoignage c´est, néanmoins, le fait qu´il n´est teinté d´aucune trace
de rancœur ou de haine. À tous ceux qui s´en étonnaient, il répondait que son
texte serait d´autant plus crédible qu´il apparaîtrait objectif et sans pathos.
Comme nombre de témoignages sur l´expérience concentrationnaire nazie, ce
livre de Primo Levi a été accueilli, dans un premier temps, dans l´indifférence
la plus totale, malgré un commentaire dithyrambique du quotidien communiste
L´Unità, sous la plume de celui qui n´était alors qu´un jeune écrivain, un
certain…Italo Calvino. La grande maison d´édition Einaudi a voulu le publier,
mais l´avis défavorable de Cesare Pavese ( qui, comme on l´a vu plus haut,
avait pourtant été professeur de Levi au lycée) et de Natalia Ginzburg-
collaborateurs de l´éditeur, qui l´ont, tous deux, jugé inopportun- a avorté le
désir de Giulio Einaudi, l´éditeur, qui était, lui, plutôt favorable à la
publication du livre. Il a finalement vu le jour grâce à Da Silva, un petit
imprimeur de Florence sous le titre de Si c´est un homme, suggéré par Franco
Antonicelli, son ancien camarade dans le groupe Giustizia e Libertà.
Comme un peu partout, les témoignages sur l´Holocauste et l´expérience
concentrationnaire dérangeaient à l´époque en Italie, non seulement parce qu´on
voulait oublier ce cauchemar et tourner la page sur cette période sombre de
l´Histoire- ou encore parce que, pendant le fascisme, nombre d´Italiens n´ont
pas fait, à proprement parler, figure de vierges pudiques et innocentes- mais
aussi parce que nombre d´intellectuels, même parmi les plus révolutionnaires,
résistants et contestataires ne s´en étaient pas, au bout du compte, aussi mal sortis que ça. Avec le succès de Primo
Levi a partir des années soixante, ils étaient en quelque sorte atteints dans
leur «héroïsme» par un homme qui dérogeait aux canons de l´intellectuel engagé et
qui, mine de rien mais fort d´une expérience unique, pouvait présenter
remarquablement ses lettres de noblesse.
Si c´est un homme, dont la première édition fut, cela va sans dire, un
échec commercial a connu une deuxième édition, révisée et publiée finalement chez
Einaudi, en 1958. Si petit à petit, il a acquis une indiscutable notoriété et
écrit d´autres livres importants comme La Trêve dès 1963, Primo Levi restait
une figure ignorée des milieux littéraires italiens. Dominique Fernandez
rappelait dans l´ouvrage cité plus haut que pendant les innombrables
conversations entretenues avec des écrivains –Moravia et autres-, critiques et
journalistes italiens dans les années soixante, il n´était jamais question de
Primo Levi. Ferdinando Camon aura été le premier écrivain italien de renom à le
saluer publiquement (voir Conversations avec Primo Levi), mais Camon, né en
1935, était, il est vrai, d´une autre génération…
La carrière littéraire, si l´on ose dire, de Primo Levi s´est développée au
fil du temps, et les fictions ou essais sur les camps sont au cœur de son œuvre
(il a écrit aussi des poèmes) : La Trêve (La Tregua), prix Campiello,
histoire de son retour mouvementé en Italie après la libération d´Auschwitz ;
Les Naufragés ou Les Rescapés (I Sommersi e i Salvati), essai publié en 1986
sur les rouages de la machine d´extermination nazie, ou Maintenant ou Jamais
(Se non ora, Quando ?), histoire plausible mais imaginaire d´un groupe de
partisans juifs, russes et polonais, à travers l´Europe ravagée des deux
dernières années de la seconde guerre mondiale.
Si les camps et le nazisme ont fait l´objet de la réflexion de Primo Levi,
le fascisme italien n´est pas absent de ses écrits, non plus. Dans le recueil L´Asymétrie
et la vie (L´Asimmetria e la vita) qui rassemble des écrits posthumes et fut
publié en 2002 –quinze ans après la mort de l´auteur –, on peut lire de courts
textes où Primo Levi évoque aussi le fascisme italien et son imbrication
ultérieure avec le nazisme. Dans un essai fort intéressant, inédit en français,
paru en 2017 sous le titre From Fascism to Populism in History (California University Press,2017), l´historien
argentin Federico Finchelstein, professeur à la New School for Social Research
et à l´ Eugene Lang College à New York, écrit ce qui suit : «Primo Levi, qui
a participé alors qu´il n´avait que cinq ans, à un groupe fasciste pour
enfants, en 1924, a pu comprendre plus tard les conséquences de la victimisation
de la variante italienne du fascisme. Il a vu et vécu l´expérience
d´assujettissement du fascisme depuis la zone grise d´une foule de positions
subjectives différentes, à savoir : la jeunesse fasciste demi-obligatoire,
le spectateur, l´antifasciste et la victime juive. Pour Levi, «l´exaltation de
la violence» ouvrait le chemin à l´attaque idéologique fasciste contre la
raison. Levi, qui concevait le nazisme comme la «version allemande du
fascisme», voyait le premier comme une version radicale de l´idéologie
fasciste. Les camps étaient le modèle du «Nouvel Ordre» fasciste».
Le nazisme est donc une version plus fanatisée du fascisme qui se pare, par-dessus
le marché, des atours linguistiques les plus odieux et d´une propagande d´une
rare violence. Le philologue allemand Victor Klemperer (1881-1960) s´est
attaché dès 1933 à l´étude de la langue et des mots employés par les nazis.
Dans son magnifique essai LTI (Lingua Tertii Imperii), la langue du troisième
Reich (traduit de l´allemand par Elisabeth Guillot, éditions Albin Michel, 1976),
il a pu examiner la destructuration de la culture et de l´esprit allemands par
la novlangue nazie. C´est que la langue était, en plus, au service de la
propagande et d´une philosophie qui prônait la violence et l´obéissance les
plus aveugles qui soient. Au quatorzième chapitre, on y peut lire sur la
propagande nazie : «Les affiches des nazis se ressemblaient toutes. On y
montrait toujours le même type de combattant raidi, brutal et acharné, avec un
drapeau, un fusil et une épée, en uniforme de SA, de SS ou de combat, ou même
nu ; c´était toujours l´expression de la force physique et de la volonté
fanatisée, c´était toujours les muscles, la dureté et sans doute l´absence de
toute pensée qui étaient les caractéristiques de ces publicités qui vantaient
le sport, la guerre et la soumission à la volonté du Führer. «Nous sommes les
serfs du Führer !», s´était pathétiquement exclamé un professeur devant
des philologues, immédiatement après l´accession d´Hitler au pouvoir».
Pour en revenir à Primo Levi, il fut un des survivants à avoir témoigné sur
la barbarie des camps, mais, on le sait, il ne fut pas le seul. D´autres l´ont
fait également. D´aucuns étaient juifs aussi comme Imre Kertesz (Prix Nobel de
Littérature 2002), Elie Wiesel, Tadeusz Borowski ou Jean Améry, d´autres
étaient résistants comme Jorge Semprún, Robert Antelme, Jean Cayrol ou Boris Pahor. L´expérience des camps fut si
singulière que le philosophe allemand Theodor Adorno (1903-1969) a même affirmé
que ce serait barbare d´écrire de la poésie après Auschwitz. Cette assertion
qui fut souvent banalisée et simplifiée ne préconisait pas que l´on se fût
gardé d´écrire de la poésie, mais évoquait la difficulté de cette tâche puisque
après Auschwitz et la barbarie que le nazisme représentait le lyrisme serait
quasiment impossible : comment dire l´indicible ? Le passage où
Adorno réfléchit sur ce sujet se trouve dans son essai «Kulturkritik und
Gesellschaft« («Critique de la culture et société») publié d´abord en 1949 et
repris en 1955 dans son livre Prismen (Prismes). Il y écrivait : «Même la
conscience la plus radicale du désastre (qui se profile) risque de dégénérer en
bavardage. La critique de la culture se voit confrontée au dernier degré de la
dialectique entre culture et barbarie : écrire un poème après Auschwitz
est barbare, et ce fait affecte même la connaissance qui explique pourquoi il
est devenu impossible d´écrire aujourd´hui des poèmes. L´esprit critique n´est
pas en mesure de tenir tête à la réification absolue, laquelle présupposait, comme
l´un de ses éléments, le progrès de l´esprit, qu´elle s´apprête aujourd´hui à
faire disparaître, tant qu´il s´enferme dans une contemplation qui se suffit à
elle-même» (3).
Si Theodor Adorno a par la suite cherché à nuancer ses propos, conscient
des incompréhensions qu´ils avait provoquées, ses paroles ont toujours suscité
–et suscitent encore aujourd´hui -réactions et débats. En 2001, dans sa
conférence «Écrire après Auschwitz», l´écrivain belge Pierre Mertens a affirmé
que la production de Primo Levi n´était, d´une certaine façon, qu´une réponse
au défi provocateur de Theodor Adorno. De même que la poésie de Paul Celan. Né en
Roumanie et appartenant à la minorité juive de langue allemande, Paul Celan
-qui fut interné dans un camp de travail et a vu sa famille périr dans un camp
en Transnistrie –a bel et bien prouvé qu´il n´était pas impossible d´écrire de la poésie après
Auschwitz, qui plus est en langue allemande. Certes, Paul Celan l´a fait, mais
au prix d´un défi qu´il a relevé et qui s´est traduit par la création d´une
contre-langue qui consistait en une mise en accusation implacable et définitive
de la langue et de la culture allemande dont la Shoah était l´aboutissement. La
thèse de Paul Celan était donc que la poésie après Auschwitz était possible
justement à cause d´Auschwitz, comme nous l´a rappelé Peter Szondi dans son
«Essai sur la poésie de Paul Celan» publié dans le numéro 288 (1971) de la
revue Critique : «Auschwitz n´est pas seulement le but de la poésie de
Celan, elle est sa condition même».
La poésie n´a cependant pas apaisé l´esprit de Paul Celan. Tombé dans une
énorme dépression, il s´est jeté dans la Seine (il vivait à Paris) dans la nuit
du 19 au 20 avril 1970. Deux autres juifs survivants des camps se sont donné la
mort : le Polonais Tadeusz Borowski dès 1951, alors qu´il n´avait que
vingt –huit ans, et l´Autrichien Jean Améry (pseudonyme de Hanns Mayer) en
1978, à l´âge de soixante -six ans. Primo Levi, apparemment, en a fait de même
quoique nombre d´observateurs contestent cette version et évoquent la
possibilité d´un accident. Néanmoins, la version officielle fait état que le 11
avril 1987 Primo Levi a ouvert la porte de son appartement, a enjambé la
rambarde de son escalier et s´est précipité dans le vide…
Ces écrivains et survivants de l´Holocauste –Tadeusz Borowski, Jean Améry
et Primo Levi- avaient en commun le fait d´être juifs et d´être passés tous les
trois par Auschwitz, mais un autre survivant –juif lui aussi- du même
conglomérat de camps d´extermination, le Hongrois Imre Kertesz (1929-2016), ne
plaçait pas Primo Levi dans le même espace littéraire de Tadeusz Borowski et de
Jean Améry. Imre Kertesz a donc distingué, dans un entretien accordé en 2010 (4),
trois façons d´appréhender Auschwitz dans la littérature : la littérature
du pressentiment, représentée par Franz Kafka qui, mort en 1924, n´a donc pas
vécu la période des camps ; la littérature du témoignage humaniste,
interprétée par Primo Levi, et la littérature des «conséquences d´Auschwitz»
dans laquelle il classait Tadeusz Borowski, Jean Améry et lui-même. À en croire
la version officielle sur la mort de Primo Levi, Imre Kertesz fut donc le seul
qui ne se soit pas suicidé…
Quoiqu´il en soit, Primo Levi nous a légué son témoignage, mais nous a
laissé aussi une grande leçon d´humilité, de tolérance, de sérénité. Dans une
chronique écrite peu après la mort de Primo Levi –et récupérée dans son livre
d´essais Utopie et Désenchantement que j´ai cité ici pour d´autres raisons le
mois précédent-, Claudio Magris évoquait une conversation qu´il avait eue avec
l´auteur de Si c´est un homme qu´il avait appelé pour lui demander un
renseignement sur le nom d´un professeur français qui avait nié l´existence des
chambres à gaz. Claudio Magris était fort étonné d´ailleurs que Primo Levi
n´eût pas cité le professeur négationniste dans son essai de 1986 Les Naufragés
et les Rescapés. Primo Levi, après lui avoir confirmé le nom du professeur, lui
a répondu : «Celui-là, je ne l´ai pas cité parce qu´il s´agit de quelqu´un
qui a cette idée fixe à cause de laquelle il a perdu sa chaire. Il a aussi
détruit sa famille et ce n´était donc pas la peine de s´acharner contre lui».
Que l´exemple de Primo Levi puisse nous racheter de la médiocrité et des
discours hargneux qui peuplent le monde aujourd´hui.
(1)In Dominique Fernandez, Dictionnaire
amoureux de l´Italie, tome I, éditions Plon, Paris, 2008.
(2)La plupart des livres de Primo Levi sont disponibles en français chez
des éditeurs différents. En italien, ils sont surtout publiés chez Einaudi.
(3) Theodor Adorno, «Critique de la culture et société» in Prismes,
critique de la culture et société, traduit de l´allemand par Geneviève et
Rainer Rochlitz, éditions Payot, Paris, 1986 (voir aussi le bel essai de Giulio
Schiavoni, «Comment peut-on encore «Écrire après Auschwitz» ? Pierre
Mertens et Primo Levi à propos du «devoir de mémoire»» que vous pouvez lire sur
le site internet academia.eu).
(4)Je vous conseille à ce propos la lecture du magnifique essai
biographique de Clara Royer, Imre Kertesz : l´histoire de mes morts,
publié en janvier 2017 aux éditions Actes-Sud.
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