On vient d´apprendre la mort aujourd´hui même , le 30 septembre, du poète français Jacques Réda, né le 24 janvier 1924.
On reproduit ici la notice nécrologique que les éditions Gallimard ont publiée sur son site internet:
«(...)Poète et
critique à l’œuvre abondante et variée, nourrie de son amour pour la science,
le jazz et la toponymie urbaine (et pour mille autres choses encore), il fut
lecteur puis éditeur chez Gallimard à partir de 1975 et membre du comité de
lecture à partir de 1983, ainsi que rédacteur en chef de La Nouvelle Revue
française de septembre 1987 à décembre 1995.
Par ses œuvres
comme par l’attention qu’il ne cessa de porter aux autres écrivains de son
temps, cet homme de revues, grand admirateur de Charles-Albert Cingria,
témoigna de son attachement à une littérature de création qui sache tenir
toutes ses promesses d’expression et de vérité humaine, sans jamais se défaire
du lien avec le lecteur, la nature et le monde comme il va.
Salué par le
Grand Prix de poésie de l’Académie française en 1997, il a publié la plus
grande part de son œuvre aux Éditions Gallimard après qu’il y a été accueilli
dans la collection "Le Chemin" de Georges Lambrichs en 1968
("Amen").
Cette œuvre
s’est poursuivie jusqu’à la publication récente du cinquième tome de sa
"Physique amusante" et des "Leçons de l’arbre et du vent",
où il écrivait :
« Il est une
forêt sans borne où je voudrais / M’enfoncer, en mourant, loin de la médecine
// […] J’y prendrai tout doucement racine / Quitte de mes devoirs et de mes
intérêts / Dans l’absence de temps où l’Arbre se dessine. »
Le départ de Jacques Réda laisse
un grand vide pour tous ses amis qui aimaient tant sa compagnie, la finesse de
son esprit, son humour et les attentions touchantes de sa très belle
personnalité».
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